L'unité
L'espace tout doucement se trace
A huit clos, huit points équilatéraux
Sans axe fini, hors-mis sa magie,
Sans repère de sang; seule l'odeur d'encens
Qui distord la réalité plaquée
Non pas or ni argent, rien de luisant
Pour rêver du monde de Peter Pan.
A coups d'épée le cube se veut tronqué,
Et de la pierre brute à la pierre taillée,
Les angles se mouvent à s'effacer
Et dans cette constante linéarité
L'autre sphère m'ouvre l'accès sacré
Pour me permettre d'y être projeté.
Guidé de croassements en voltiges
Dans ces eaux de clairs obscures liées
Ni l'espace n'existent ni le temps
Hors-mis l'analogie des quatre éléments
En trésors impalpables oubliés...
... Et qui de mortalité se fige.
De feux en fumées parfumées,
De sels en eaux cristallisées,
De conjurations en invocations,
De bénédictions en consécrations,
La lumière anéanti toute ombre...
Alors se condense l'essence
De l'humanité damnée
Non pas d'éternelle insolence
Mais de la vie qui y est née
Dernières cabrioles aériennes
Les ailes déployée se replient
Et sur Terre je retombe
Ainsi la transmutation s'achève
Longue et à la fois brève
L'unité retrouvée